Parfois la nuit -
quand aucun mouvement
n’incline la balance
du Père Saint -
je deviens aile -
insensiblement -
avec des yeux de cristal
et je m’élance
m’ élance...

Je ne sais plus
si mon corps est de terre -
je ne suis qu’étonnement
je ne suis que respiration arrêtée
je ne suis que frémissement

Perdue dans la musique des sphères
perdue dans la lumière
perdue dans les couleurs,
je me sépare de mon corps:
je ne suis qu’un point
sur la roue des âges,
un point lumineux
qui tourne en spyrale
et berce la douleur
de ne pas savoir
comment décrire la beauté du ciel
qui n’est pas connue par les mortels.