A celle pour qui l'avenir sombre encore au regard
La vie est belle le ciel est pur le spleen est provisoire

Il est vrai que parfois les amis nous trahissent
Les bouches quittent leurs voix les palmiers leur oasis

En tout l'oubli remédie à nos longues et larges souffrances
Et l'art avec sa folie et par ses fuites immenses
Nous séduit et dévore comme nous dévore le silence
Devant la peur de la mort et l'hystérie d'une absence

Et là puisque je t'aime sur mon chemin ton visage
Me vient comme un poème m'angoisse comme une page
J'entends je lis je marche selon les souvenirs
De tes yeux opiniâtres de mes fameux soupirs

Je balbutie je le sais il y manque l'histoire
D'un échange amoureux à la croisée des phares

Ici où je vis je transis je me perds
Il y manque la paix il y manque la terre
Il y manque la ville qui remplace ton ombre

A supposer pourtant qu'il existe un espace
Contenant ta légende toujours à mon image
Ta légende et oui je continue à parler
De ton monde absolu de mes voeux altérés